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v. 1155
Wace, Roman de Brut,
légende du roi Arthur (GB)
1160-70
Averroès diffuse Aristote
en Europe
v.1170
Minnesang (D)
1298
Polo, Livre des merveilles
du monde
1307-21
Dante, Divina
Commedia
1348-53
Boccaccio, Decamerone
v. 1390
Chaucer, Contes de
Cantorbéry (GB)
LITTéRaTuRES
éTRanGÈRES
Les jongleurs déclament les chansons de
geste [ p. 24] et chantent souvent les
poèmes composés par les
trouvères
et
trouba-
dours
[ p. 29]. Les jongleurs perdent toute
importance quant à la diffusion de la langue
littéraire au moment où les auteurs commen-
cent à concevoir des œuvres pour la lecture
et non plus pour la récitation.
M
Monastère
Le monastère joue, tout au long du Moyen
Âge, un
rôle économique et social
de pre-
mière importance. Marchands et pèlerins
y trouvent un toit pour passer la nuit car
les auberges n’existent pas. Le monastère
forme un
véritable microcosme
, une com-
munauté utile aussi aux paysans et aux serfs
qui travaillent pour les moines, dans les
champs ou dans les dépendances manufac-
turières (ateliers des orfèvres, des verriers,
des couturiers etc.).
En outre,
les moines sont la tête pensante
de la société médiévale: ils lisent, écrivent et
propagent le savoir. C’est dans les
scriptoria
(lieux où l’on écrit) des monastères que l’on
copie les
manuscrits
– l’imprimerie n’a pas
encore été inventée. Et c’est encore dans le
monastère que l’on conserve des volumes
qui sont de véritables trésors, si rares et
coûteux qu’ils sont mis sous clé ou scellés
dans la muraille.
P
Pèlerins
Les routes de l’Europe fourmillaient de pè-
lerins: ils se dirigeaient vers tel ou tel mo-
nastère pour vénérer des reliques, faire un
vœu, expier un péché.
Le pèlerinage était donc le plus souvent
une forme de
pénitence
ou d’
élévation
spirituelle
, mais il pouvait devenir aussi
un
plaisir
car c’était l’une des rares occasions
pour les gens de l’époque d’entreprendre
un voyage. Ces déplacements ont fortement
contribué à la circulation des légendes, à
l’échange des idées et à la transmission des
textes d’un pays à l’autre.
S
Science
Il est très difficile de pénétrer dans l’univers
médiéval, tant la vision du monde qu’avaient
les gens de l’époque diffère de la nôtre.
La plupart des textes savants du Moyen
Âge – rédigés
en
latin
– apparaissent bien
peu scientifiques à l’heure actuelle. Par
exemple, sous le nom de
cosmographie
(l’image du monde), on mélange l’astrono-
mie, la géographie ainsi que la description
des constellations du zodiaque.
L’alchimie
,
ancêtre de la chimie, est un ensemble de
doctrines et procédures où se mêlent des
préceptes théologiques et des formules
magiques, qui ont pour but la
transmuta-
tion des métaux
, autrement dit la conver-
sion d’éléments vils (plomb, fer) en métaux
nobles (or, argent).
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