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CLXXV
Roland sent que son temps est fini.
Il est sur un sommet aigu, le visage tourné vers l’Espagne,
D’une main il se frappe la poitrine:
«Dieu, mea culpa, à ta miséricorde,
Pour mes péchés, les grands et les petits,
Que j’ai commis depuis l’heure de ma naissance
Jusqu’à ce jour où je suis ici frappé à mort!»
Il a tendu vers Dieu son gant droit.
Les anges du ciel descendent vers lui.
15
20
Comprendre et analyser
1
Pour faciliter la mémorisation de la part des jongleurs, les laisses présentent de nombreuses répétitions. Repérez-les.
2
Ces deux laisses sont construites selon la même structure narrative.
Remettez les éléments suivants dans leur ordre d’apparition:
a
Le héros cesse d’être le vassal du suzerain pour devenir le vassal de Dieu.
b
Les sensations du héros.
c
Le souci du héros de mourir en bon chrétien.
d
L’attitude du héros et le décor.
3
Les éléments du paysage sont:
............................................
,
............................................
et
............................................
.
Le lieu où se déroule la scène est
à peine suggéré.
décrit avec précision.
Pourquoi, à votre avis, Roland meurt «sur un sommet aigu»?
4
Faites le relevé de tous les verbes de la première laisse:
sent
,
prend
,
...................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
S’agit-il de verbes d’action ou de verbes d’état? Peut-on dire que la mort de Roland correspond à une agonie?
Quel vers justifie votre réponse?
Laisse 174
Laisse 175
Roland sent que la mort le prend tout entier
Roland sent que son temps est fini
Le Monument de Roland,
monolithe commémorant la bataille
de Roncevaux.
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