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Culture Jeunes
ou réseautage social
À la n des années 90, il fallait avoir un mail, c’était in-
contournable. Au début des années 2000, il était bon
de disposer de son site per-
sonnel. En 2008, il fallait ab-
solument avoir créé son blog.
Dès 2010, il faut avoir son pro-
l sur un réseau social. Si les
jeunes accueillent facilement
ces changements, dans le
même temps, la plupart des
adultes tremblent, ils ne com-
prennent pas les évolutions dont ils sont les témoins, et
même quand ils les comprennent, ils n’aiment pas ce qui
se passe sous leurs yeux car les réseaux sociaux numé-
riques remettent en cause radicalement le modèle de
fonctionnement de la société sur lequel les adultes ont
édi é leurs convictions jusqu’ici.
Mode d’emploi
Partout dans le monde, des ados s’inscrivent sur les so-
cial networks comme MySpace, Facebook et Bebo et
passent aujourd’hui une grande partie de leur temps à
les utiliser pour communiquer avec le monde extérieur.
Une fois connectés à l’un de ces systèmes, on leur de-
mande de créer un pro l qui va leur servir de portrait nu-
mérique. À l’aide du texte, vidéo, audio, avec des ques-
tionnaires et des tests, les ados composent un pro l qui
est la représentation de l’image qu’ils ont d’eux-mêmes.
Tous ces pro ls sont liés entre eux par l’intermédiaire
des listes d’amis. En retour, les inscrits peuvent désigner
d’autres utilisateurs du site comme leurs “amis”. Si la per-
sonne indiquée accepte et autorise la relation amicale,
une photo de chacun est alors a chée sur le pro l de
l’autre. Progressivement, les participants du site agran-
dissent leurs listes d’amis.
Les réseaux sociaux numériques ont la fonction de revue
publique relativement à témoignages, commentaires,
panneau d’affichage, qui
sont visibles par tous ceux
qui ont accès aux pro ls.
Ces trois fonctionnalités –
profils, listes d’amis, com-
mentaires – représentent
la structure de base des ré-
seaux sociaux qui permet-
tent à leurs visiteurs de
naviguer d’un ami à l’autre et de correspondre avec qui-
conque possède un pro l visible.
Les nouveaux espaces publics
On peut a rmer que les réseaux sociaux numériques
représentent la nouvelle génération des sphères pu-
bliques où les participants entrent en relation par l’in-
termédiaire d’un média. Par nombre de leurs aspects,
les espaces publics médiatisés sont proches des es-
paces publics non médiatisés comme les cafés, les ga-
leries commerçantes, les jardins municipaux. Les es-
paces publics jouent de nombreux rôles dans notre
vie sociale, ils permettent aux gens de mettre en pra-
tique les codes qui règlent la vie publique, d’apprendre
Paroles
«Pour moi Facebook c’est un moyen de
m’exprimer, de partager ce que je pense
ou ce que j’aime avec mes amis…Par
exemple, on organise une fête et on publie
les photos sur son album, mes copines qui
habitent loin participent à mon quotidien.
Quand on est en colère ou qu’on est triste
on peut le partager tout de suite, il y a toujours quelqu’un en ligne,
même très tard le soir.»
(Léa, 15 ans)
«Facebook, ça me soulage, c’est un peu
comme mon journal intime. Je dis beaucoup
de choses sur moi-même et j’attends la
réaction des gens, positive ou négative.
C’est génial, mais c’est dangereux. Mon
grand frère me dit souvent qu’on ne peut
pas tout dire sur son mur car on est lu par
trop de gens. Moi, j’ai 352 amis mais ce ne sont pas tous des copains.
Il faut se souvenir qu’on est pas vraiment dans l’intimité quand on
publie quelque chose. Par contre on peut tchatter à volonté et en
toute sécurité en rentrant du lycée.»
(quentin, 16 ans)
«
À vos ordis!
«
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